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Janvier 1962 - la presse et sortie de l'église St. Etienne

Page de photos souvenirs

 

Bernard Coulais

1940 - 1962

 

 

 

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Allocution du 11 Novembre 2012 au cimetière d' Amailloux

                                                                                            

 

 

M. Le Maire, Mesdames, Messieurs,

 

     Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à notre concitoyen Bernard Coulais.

     Cinquante après sa disparition, nous avons un devoir de mémoire envers son sacrifice.
                               Il tomba à la tête de sa section au service de la France. 

     Son quotidien était l’escorte et la protection de civils travaillant sur un chantier près de l’Usine Electrique de Darguinah, secteur de Béjaïa « anciennement Bougie ».

Voici un extrait du rapport du chef de Bataillon retraçant la dramatique
 matinée du 5 Janvier 1962 où il perdit la vie à l’âge de 21 ans :
 

         A 07 heures la section quittait le poste de Tamricht précédant les véhicules de la SPIE. 

          A 07 h 30 la section au complet : 25 hommes montés dans un seul GMC se heurtait à une embuscade rebelle tendue sur la piste à environ 3 kms  du poste. 

           Entendant les tirs d’armes automatique et de grenades, le Capitaine commandant la Compagnie partit immédiatement avec la section d’alerte.

           « Il était suivi de près par la 2ème  Section et la Harka du 57ème R.I et son Lieutenant. »

           Il arrivait sur les lieux de l’embuscade environ vingt minutes après l’attaque, la progression ayant été ralentie par un véhicule civil qui n’avait pas pu dégager la piste obligeant la section à parcourir plus de 500 mètres à pied.

           Le GMC, criblé de balles et de grenades vers l’avant et vers l’arrière était arrêté à gauche contre le talus.

          A l’intérieur dix morts et deux blessés à terre – à l’arrière sept morts et un blessé  - à droite un mort à coté du camion - et quatre blessés en contrebas

          Immédiatement une section se lançait à la poursuite des rebelles en direction du sud .

Un Fellagah armé d’un fusil de chasse fut abattu dans les broussailles surplombant la piste.

 Blessé aux jambes par la riposte de la patrouille il n’avait pu suivre les fuyards. 

           Simultanément le Capitaine déclenchait une action de fouille sur les pentes ouest du massif.

          L’évacuation des blessés s’effectua par hélicoptère sur Bougie pendant que les morts était ramenés à Tamricht.

          L’unité étant en opération dans l’exécution d’une mission de combat, les pertes et blessures sont imputables au service.

          Par ailleurs, j’émets un avis favorable pour que la mention « Mort pour la France » soit attribuée à chaque victime.                                     

Le 10 Janvier 1962

                                                                 

 

  « Parmi les survivants : son ami Jacques Chauveau blessé par balle à l’aorte, qui n’a dû son salut que par ce qu’il est tombé dans le ravin au travers les broussailles.» 

Nous sommes très émus aujourd’hui à l’évocation de ce moment tragique car beaucoup d’entre nous avons malheureusement vécu ce genre d’escorte.

 

 
 Avec son ami Jacques Chauveau

 Le G.M.C


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